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DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et  bavardent volontiers avec les passants.

Nous sommes tous les samedis à partir de 11h aux marchés de Port-Royal et tous les dimanches à la même heure au marché de la place Monge.

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 15:33

Douze mois après l’élection du candidat socialiste, le désenchantement domine largement quand les choix du nouveau président contribuent à l’explosion du chômage et au mal-être social. Premier bilan de la présidence Hollande...

La parole reniée de la renégociation du traité budgétaire européen. F. Hollande affirmait vouloir renégocier le traité «en privilégiant la croissance et l’emploi et en réorientant le rôle de la Banque centrale». Il s'est contenté de le faire cohabiter avec un complément pour la croissance dont l’approbation ne met nullement en cause les logiques austéritaires. Puis une règle d’or était adoptée qui inscrivait comme une obligation juridique intemporelle un abaissement du déficit public structurel à 0,5 % du PIB.

Une présidence dans la « norme »… des vieilles institutions. La « République exemplaire » voulue par F. Hollande n'a ni empêché l’affaire Cahuzac, ni  tourné la page de l’autoritarisme propre à la Ve République : en témoignent le vote bloqué au Sénat, le 20 avril, pour contourner l’opposition communiste à l’ANI, mais encore le rejet, sur ordre du gouvernement et contre le vote des sénateurs de toute la gauche, de l’amnistie sociale à l’Assemblée nationale comme de la proposition PCF d’interdiction des licenciements boursiers.

De la sécurisation des parcours professionnels à la flexibilisation Le 16 mai prochain est prévu le vote de la loi dite de sécurisation des parcours professionnels, traduction législative de l'ANI. Sous la pression du MEDEF, l’accord de sécurisation est devenu un accord de flexibilisation où les salariés sont reconnus désormais comme variable d’ajustement pour plus de rentabilité. La déjudiciarisation du licenciement pour motif économique, au plan collectif comme au plan individuel, est désormais réalité.

Industrie : de la promesse du redressement à la poursuite de la casse. Le candidat Hollande avait  manifesté son soutien aux salariés en lutte en rencontrant les Fralib, Petroplus, ArcelorMittal et PSA. Autant de dossiers  sur lesquels le gouvernement s'est renié. Chaque fois, plutôt que d’entendre les propositions  des salariés, le cabinet Ayrault s’est rendu aux arguments patronaux. Et l’on voit mal comment le pacte de compétitivité lancé début 2013, avec ses 20 milliards de cadeaux fiscaux accordés aux groupes sans condition, pourrait changer le comportement des casseurs de l’industrie.

Une réforme de l’école limitée et controversée. Après une décennie de casse de l’école publique par la droite, le chef de l’État a tenu plusieurs engagements symboliques : l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, la programmation de 60 000 postes supplémentaires, la remise sur pied d’une formation des enseignants ou encore la priorité donnée au primaire. Mais des mesures qui restent bridées par la politique de rigueur et se révèlent déjà insuffisantes face aux besoins croissants d’éducation. Sur le fond, c'est l'inscription dans la continuité des politiques scolaires précédentes avec la reprise des mêmes concepts chers à la droite : « l’individualisation », « l’égalité des chances », le « socle commun de connaissances et de compétences », le resserrement des liens entre école et entreprise dès la sixième.

La poursuite de la RGPP ou la casse des services publics. Les services des hôpitaux continuent à fermer un à un et les compagnies d'assurance à prendre le pas sur la sécurité sociale. Tandis que l'acte III de la décentralisation et les dernières réformes des collectivités  casse les cohérences nationales dans  de nombreux secteurs.

Depuis le début de la présidence Hollande, les communistes n'ont eu de cesse de se battre contre les logiques austéritaires qui  signent de profondes régressions sociales et continuent à privilégier  le capital. Ils n'ont eu de cesse de proposer une autre politique de gauche en multipliant les propositions législatives. Mais le gouvernement socialiste s'est retranché dans sa logique libérale. La manifestation du 5 mai dernier « Contre l'austérité et la finance, pour la 6ème république » n'était pas seulement l'expression d'un mécontentement mais  l'exigence d'une nouvelle politique de gauche. Un remaniement ministériel ne va pas offrir la solution, seuls le rassemblement des forces de gauche et la mobilisation populaire rendront incontournable le changement de cap à gauche. Le PCF propose, avec le Front de Gauche, le 16 juin prochain, les « assises de la refondation sociale et démocratique », un  rendez-vous national d'élaboration des axes d'une politique de changement véritable. La direction d'EELV et des personnalités socialistes de Gauche avenir ont déjà dit leur disponibilité, car tous ressentent l'urgence de créer des espaces pour permettre la coélaboration de solutions à la crise politique et sociale actuelle.

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 13:30

L’état du mouvement social en Europe après les élections en Allemagne, au Portugal et en Grèce

 

Depuis plusieurs mois, la crise économique sert partout en Europe de prétexte aux mauvais coups du patronat et aux politiques de rigueur des gouvernements. Peut-on entendre les revers de la social-démocratie aux dernières élections législatives et la recrudescence du mouvement social en Europe comme autant de signaux positifs pour la recherche d’une réponse politique crédible aux aspirations populaires ?

Grèves et manifestation massives en Roumanie contre les mesures imposées par le FMI et en Italie contre la menace qui pèse sur les conventions collectives

en Allemagne où les élections législatives ont montré un effondrement de la social-démocratie, décrédibilisée par sa gestion libérale en collaboration avec la droite, et une montée significative de la gauche progressiste

au Portugal, pays dans lequel les élections législatives puis locales ont vu un effritement de la gauche social-démocrate au pouvoir, poursuivant sur un programme de rigueur, au profit d’un renforcement de la gauche radicale et des communistes

en Grèce, enfin, où la défaite de la droite aux élections législatives débouche sur une nouvelle alternance. L’arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates est pourtant loin de signifier un changement réel de politique. Le parti communiste consolide quant à lui ses positions et confirme son statut de seule force politique d’opposition, ancrée dans les luttes sociales.

 

Les communistes du 5e arrondissement vous invitent donc à participer à un café politique sur l’état du mouvement social en Europe après les élections en Allemagne, au Portugal et en Grèce et à discuter de ces questions avec :

 

Prokopios Panagoulias, représentant du parti communiste grec (KKE)

Bruno Odent, journaliste à l’Humanité

Pierre Laroche, spécialiste de la politique italienne

 

Mercredi 21 octobre à 19h

au café PMU-Val de Grâce

(137, Boulevard Saint-Michel)

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 13:03
« Un projet de radicales transformations sociales en France est-il eurocompatible ? »

 

Le retour sur l'histoire de la construction européenne et une critique des mots d'ordre de la gauche réformiste (« l’Europe sociale », « réorienter l’UE ») doit nous aider à examiner notre rapport à l'Union Européenne aujourd'hui. Cette question intéresse tous ceux qui sont actuellement engagés dans des luttes sociales de grande ampleur en France et qui buttent sur l’obstacle européen, véritable outil ou faux prétexte pour casser les aspirations populaires à des transformations radicales.

 

Intervenants:

 

- François Denord et Antoine Schwartz, auteurs de L’Europe sociale n’aura pas lieu (éd. Raisons d’agir, 2009)

- Benjamin Landais, co-auteur de l'Idéologie européenne  (éd. Aden, 2008)
- Michel Rogalski, économiste.

Chaque intervenant fera une présentation pendant une dizaine de minutes sur les enjeux du débat avant d’échanger avec le public.

 

Le débat aura lieu le samedi 12 septembre à 14h30 au stand du PCF Paris 5e/6e/7e

 

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 18:03


Compte-rendu de lecture du livre de François Denord et Antoine Schwartz, L’Europe sociale n’aura pas lieu, éd. Raisons d’agir, Paris, avril 2009, 139 p.par Benjamin Landais



Dans une synthèse courte et efficace, les deux auteurs s’attaquent à l’antienne sociale-démocrate qui fait de l’Europe sociale l’objectif à atteindre de la construction européenne. Objectif toutefois impossible à réaliser et toujours repoussé par ces forces politiques soi-disant progressistes depuis plus de 50 ans.

 

La démonstration se base essentiellement sur une genèse de la construction européenne depuis l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui. L’ouvrage nous rappelle le rôle primordial qu’a joué la diplomatie états-unienne dans les premières étapes de la construction et l’orientation essentiellement anti-communiste et anti-soviétique des projets d’unité européenne, promus dans les premières années de la guerre froide.

 

Un retour sur les méthodes pour le moins anti-démocratiques des promoteurs de cette construction nous éloigne des panégyriques actuels qui circulent sur les « pères de l’Europe ». Il en est ainsi de Jean Monnet dont la biographie élaborée par J-B Durosselle fait « une sorte de héros à la fois visionnaire et pragmatique » (p. 34). L’identification des inspirateurs réels de la promotion de la CECA, de la CED puis du traité de Rome montre clairement que la recherche de l’assentiment populaire en faveur de leurs entreprises institutionnelles supranationales était la dernière de leurs préoccupations.

 

La nature capitaliste et libérale du traité de Rome et de la mise en place du marché commun dès les premières années apparaît au grand jour. La mise en concurrence des travailleurs entre eux, par le jeu des différences de salaires, de systèmes de protection sociale et des droits des salariés entre les États européens n’est pas un phénomène récent mais la conséquence, ouvertement recherchée par ses promoteurs, de la mise en place marché commun. La communauté européenne se fait donc, dès le départ, dans l’intérêt du patronat. Les politiques de rigueur du nouveau pouvoir gaulliste sont ainsi justifiées par les impératifs européens. Il en est de même en ce qui concerne la modération salariale pratiquée par le patronat français qui voit dans le marché commun une nouvelle aubaine pour résister aux pressions des salariés, compensant largement le danger lié à l’abaissement de la protection douanière pour l’écoulement de leur production.

 

Les deux auteurs étudient ensuite longuement l’inspiration idéologique des traités européens successifs. L’influence primordiale de la pensée néo-libérale (avec entre autres Hayek, Rueff, etc.) et de sa version allemande, l’ « ordolibéralisme », est minutieusement démontrée. Le poids du « modèle social » allemand, qui cherche à façonner une société adaptée aux exigences du marché, est mis en avant dans la conception au sommet des politiques européennes.

 

Du côté des sociaux-démocrates, « l’Europe sociale » reste un horizon plus que jamais inatteignable. Il l’était déjà à la fin des années 1940 lorsqu’un certain nombre de partis sociaux-démocrates d’Europe continentale se prononcent pour la construction d’une Europe unifiée comme préalable à la construction du socialisme, inversant l’ordre des priorités au bout de quelques mois seulement. Cet horizon est toujours aussi lointain en 1999 alors que la majorité des États de l’UE est dirigée par des coalitions dominées par ces mêmes partis. C’est dans cette « Europe rose » que le traité d’Amsterdam est ratifié, que l’euro est lancé sous le contrôle de la Banque Centrale Européenne, conservatrice du dogme monétariste le plus étroit. Le carcan libéral européen n’est pas bousculé par des sociaux-démocrates qui continuent de gérer loyalement les intérêts du capitalisme.

 

En conclusion, la question de la « réappropriation démocratique de la politique économique » est posée. Selon les auteurs, « ce ne sont pas les idées, mais des forces sociales mobilisées qui rompront avec le consensus libéral qui règne en maître à Bruxelles » (p. 121). On ne saurait leur donner tort dans la mesure où l’appel à la « construction de l’Europe sociale » peut être repris tous azimuts sans que les dirigeants bruxellois ou les lobbies patronaux européens ne se sentent le moins du monde inquiétés. Cela démontre, à notre avis, la profonde faiblesse du discours réformiste qui projette un changement progressif du modèle de société tout en nourrissant la consolidation d’un édifice institutionnel, juridique, économique et politique conçu de A à Z comme un instrument au service des forces du capital. Ne nous méprenons pas, le plan B, C ou Z, c’est toujours l’Europe capitaliste.

 

 

Posons-nous néanmoins la question de savoir si, pour mobiliser ces forces sociales, le seul mot d’ordre antilibéral suffit. Le consensus néo-libéral européen existe effectivement, comme le prouve à merveille cet ouvrage. Il fonctionne depuis plusieurs décennies parce qu’il a servi au mieux l’intérêt des classes dominantes au niveau national et au niveau international comme outil et prétexte aux politiques de rigueur dans les pays de l’Union. La CEE et l’UE ont aussi été des pôles d’impulsion pour les dernières phases de la mondialisation capitaliste, élargissant l’espace du libre-échange et de la libre-circulation des capitaux bien au-delà du niveau géographique continental. Mais l’Europe n’est que cela, elle n’est pas le cadre où se déploient aujourd’hui les luttes sociales et où se déroulent les grands débats publics. Il est donc peu probable qu’un tel mot d’ordre mobilise au-delà d’un cercle de militants convaincus.

 

Le refus de la Constitution européenne lors du référendum de 2005 a été gagné sur la base du rejet de politiques de casse sociale menées par et au nom de l’Union européenne au plus grand profit du patronat. L’erreur a été d’interpréter cette victoire comme celle de l’antilibéralisme résumé sous la formule « L’Europe, oui, mais pas celle-là ! ». Les forces politiques parties prenantes de la campagne référendaires pour le NON se sont donc engouffrées dans la promotion d’une « autre Europe » qui serait, elle aussi, une sorte d’« Europe sociale » dans une version plus radicale. Cependant, la volonté de casser le consensus libéral bruxellois ne nous paraît pas beaucoup plus convaincante que la thèse des sociaux-démocrates qui font de l’ « Europe sociale » la prochaine étape qui, seule, permettra d’achever la construction d’une Europe politique démocratique et de « renouer avec les citoyens ».

 

Mener la bataille idéologique contre le consensus libéral européen ne suffit pas si le lien n’est pas clairement établi avec la nature de classe des politiques européennes. Sans cela, nous courons le risque de raisonner et d’agir dans un cadre européen apparemment naturel et indépassable alors qu’il s’agit d’un terrain où les luttes sociales sont perdues d’avance. L’ « Europe sociale » ne peut donc en aucun cas être notre objectif car il nous ferait perdre de vue les luttes urgentes à mener en surestimant l’échelon européen que nous contribuerions à renforcer, nos adversaires immédiats avec lui.

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 12:48
« La Republica » publie le 12 juin 2008 un extrait d’une étude de Fausto Bertinotti qui devrait paraître dans la revue « Alternative per il socialismo ». Ci-dessous un résumé de cet extrait (seuls les passages entre guillemets sont traduits aussi littéralement que possible).

par Pierre Laroche.



« Cette fois, enquêter sur les raisons de la défaite est une opération politique de première grandeur. Ce sont la nature même et la profondeur de la défaite qui rendent si importante la recherche de ses causes ».

On peut se servir de l’analyse que fait la droite italienne, la « Nouvelle Droite », qui a fait preuve d’une force considérable, d’une saisie originale de la modernisation de la société italienne.  Ce n’est plus l’héritage du fascisme,  ni la valeur absolue de  l’Etat-Nation, ni le « libérisme » (n.b. : les Italiens différencient le libéralisme politique du XIXe siècle du libéralisme économique et financier qu’ils appellent souvent libérisme ou néo-libéralisme).

« L’entrée de la droite dans la modernisation, dont elle se porte candidate à être la force  la plus apte à l’accompagner, l’a désidéologisée, lui permettant ensuite de récupérer des échantillons et des traces des diverses traditions de la droite et de les recomposer en une politique définie précisément sur les réponses à apporter à la crise sociale, politique et institutionnelle provoquée par cette même modernisation».

Non fasciste mais apte à utiliser des éléments de cette culture pour cultiver l’aversion à toute diversité, quand l’insécurité se transforme en peur et que la figure du bouc émissaire ressurgit comme remède aux peurs.

Pas vraiment libériste non plus, de façon à se démarquer du néo-libérisme impuissant (la parti de Maastricht), de droite et de gauche, tout en y adhérant pleinement sur le thème crucial du rapport travail-entreprise-marché, au point de prendre l’aspect du parti de l’entreprise et de la Confindustria (syndicat patronal des grandes entreprises). Un reflet de la décomposition de la société et des « subjectivités fortes », et qui se mêle aux différentes composantes  et instincts qui animent la société civile, « confectionnant une idée générale de restauration, qu’il renvoie à la société en la transformant en politique » sans en avoir l’air.
« La Nouvelle droite change le registre de la politique et la droite cesse d’être minoritaire, rôle où l’avait placée la rupture opérée par la Résistance et le long après-guerre italien ».

On peut  avancer l’hypothèse que ce qui se construit en ce moment est un nouveau « régime […] le régime léger […] marqué par le a privatif . Privatif de la politique même ».  Abrogation de la discriminante antifasciste,  fondement de la Constitution républicaine, pour en arriver à une République a-fasciste, a-antifasciste, sans racines et sans histoire.

Le Parlement n’est plus le lieu de confrontation entre gouvernement et opposition, il est maintenant le lieu de la gouvernabilité et se configure tout entier comme « une sorte de gouvernement élargi », avec une nuance, celle de la coexistence entre gouvernement réel et gouvernement-fantôme (gouvernement – ombre, si on préfère une traduction littérale de l’italien, qui a toujours voulu se démarquer de l’expression anglaise). « Un gouvernement a-politique […] comme si sous les sièges du Parlement il y avait un gigantesque aimant qui tire  vers le gouvernement, l’aimant du marché » qui tire également les relations sociales, y compris les relations syndicales, à l’intérieur de ces institutions, annulant l’autonomie syndicale. « Le a privatif atteint alors le cœur de la démocratie :  le conflit. On ne peut le nier mais le pousser dans une dimension pathologique car privée de la légitimation sociale et politique garantie uniquement par son caractère progressiste et d’acteur de la justice sociale. Des relations syndicales et sociales a-conflictuelles, conduites par des paramètres extérieurs à la condition de travail,  en constituent le sceau. Ainsi se consomme  en un ‘régime léger’ la crise profonde de la représentation démocratique.

C’est en effet dans la longue crise rampante de la démocratie, dans le remplacement progressif de la représentation, remplacement par le gouvernement, que s’est consommée la crise de la gauche », comme, dans l’extraordinaire « saison du changement », l’élargissement de la démocratie avait accompagné la montée de la gauche. C’était alors la saison des passerelles, ; c’est maintenant la saison du fortin : « qui est dedans est dedans, qui est dehors est dehors ». La gauche est dehors, avec les forces sociales et culturelles qui doivent affronter la question de leur inclusion. En se souvenant que les plus horribles tendances xénophobes et discriminatoires se nourrissent dans le corps de la société quand elles se révèlent cyniquement fonctionnelles pour la défense d’équilibres sociaux indéfendables par d’autres moyens.
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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 18:20
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On parle ces derniers jours de grande victoire de la Gauche aux élections municipales et cantonales. Le mot « victoire » ne semble pas galvaudé du tout. Mais le mot « Gauche » dans certains cas semble encore plus difficile à définir que d’habitude.

Prenons les cas d’Aubervilliers et de Montreuil. Dans ces deux municipalités à direction communiste, après une primaire à l’avantage des sortants, les Socialistes d’un côté, les Verts de l’autre se sont maintenus et ont gagné au second tour avec les voix de la droite. Cette dernière n’a, en effet, pas hésité à voter à « gauche » pour virer les Communistes. Un certain M. Devedjian les y avait d’ailleurs invités. Mais si les Socialistes et les Verts bénéficient de l’appui de la droite, plus ou moins discret, pour se faire élire contre les Communistes, sont-ils toujours de gauche ? Même dans la définition la moins exigeante de ce mot, ce qui fonde la gauche n’est-ce pas le combat contre la droite et ce qu’elle représente ? Les Socialistes et les Verts qui ont joué la division tournent le dos aux exigences de lutte contre le projet de la droite : ils ne sont plus de gauche !
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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 10:23
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La semaine dernière, les communistes parisiens se sont prononcés sur la stratégie à adopter au premier tour des municipales. Ils ont choisi l'union de la gauche.

Ce choix n'a pas été un choix facile: la désertion annoncée des socialistes au Congrès de Versailles et leur refus de se battre à nos côtés pour obtenir un référendum sur le nouveau Traité européen, les choix diviseurs qu'ils ont fait dans certaines municipalités communistes de banlieue, étaient autant de raisons pour les communistes de ne pas s'allier dès le premier tour avec le PS.

Mais si l'union de la gauche l'a emporté, c'est parce que la droite de Nicolas Sarkozy tape toujours plus fort, et que nous devons tout faire pour la mettre en échec, dans la rue, et dans les urnes. Partout, nous devons battre l'UMP et ses alliés, et à Paris plus encore qu'ailleurs.

Dans le cinquième arrondissement, nous devons tout faire pour en finir avec Jean Tibéri, sa famille et ses amis. Nous ne voulons ni de Jean ni de Dominique, ni de Christine Albanel, la ministre de Sarkozy.

Nous voulons construire une ville populaire, où chacun peut vivre et travailler. Nous voulons que le quartier latin reste un pôle universitaire, et que ceux qui travaillent dans nos universités puissent aussi vivre dans le quartier. Nous voulons en finir avec le clientélisme, le népotisme, les logements inaccessibles, les loyers trop chers.

Les communistes du 5e arrondissement souhaitent une bonne année à tous ceux qui veulent faire vivre leur quartier. Et si 2008 était la dernière année de l’ère Tibéri ? Cela ne dépend que de nous…
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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 11:16
mairie-du-veme-arrondissement.jpgLes communistes parisiens négocient actuellement avec le PS la possibilité de listes communes à Paris dès le premier tour des élections municipales : une gauche unie pour affirmer son opposition à la politique de la droite et son refus de la voir revenir aux affaires à Paris.

Pour gagner, la gauche doit défendre une politique de gauche, capable de reconstruire un Paris populaire où chacun puisse vivre et travailler. Dans cette perspective, toutes les alliances ne sont pas acceptables. Le PS doit se garder des tentations centristes : c’est quand la gauche oublie le peuple pour lorgner sur les scores de la droite qu’elle perd.

Christian Saint-Étienne, ancien candidat du Modem dans notre arrondissement, se déclare « disponible » pour participer à une liste aux municipales. Espérons qu’il est clair pour tout le monde qu’un ancien candidat du Modem, fervent défenseur du libéralisme économique, n’a sa place que sur une liste de droite, au premier comme au second tour.
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 11:32
Intervention liminaire de Pierre Laroche à l'Assemblée générale des communistes du 5e arrondissement, le 29 septembre 2007.

J’ai sur cette question 2 images contradictoires :

1 - les 2 cortèges, communiste et socialiste, qui, en février 36 (le 12 ?) convergent, symbole du Front populaire et de ses conquêtes.

2 - sans remonter à l’Union sacrée (le parti socialiste prenant une position identique à celle de la droite dans de nombreux pays européens, dont le nôtre) avant la Guerre de 14-18 (qui est quand même un des points de cristallisation de la création du  PCF et d’autres PC), on peut rappeler la succession d’échecs de l’union de « la gauche » : la fin du Front populaire (la « pause », la non-intervention aux côtés des républicains espagnols dans la guerre d’Espagne de la part du gouvernement Léon Blum), puis la guerre (1954-1962) contre l’indépendance algérienne (Guy Mollet), l’abandon d’un projet de transformations sociales et démocratiques en 83 (Mitterrand), les échecs de notre participation gouvernementale à 2 reprises (Mauroy, Jospin). Enfin la piteuse opération S. Royal. Et maintenant, de plus en plus, la tentation du PS de s’allier au centre, d’aller vers le MODEM de Bayrou.

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